L'homme est un chien comme les autres
Samedi après-midi, Galerie 1, au dernier étage de Beaubourg, l'exposition Víctor Erice - Abbas Kiarostami Correspondances, qui jouxte l'Atelier de Giacometti, est déserte.
Après – ou avant, les Correspondances peuvent se parcourir dans les deux sens – la Forêt sans feuilles, cœur fabuleux et chantant de la visite, l'appel de la mer. Dans une des salles de cinéma tapissées de noir, aménagées pour l'occasion, est projeté Five long takes dedicated to Yasujiro Ozu, d'Abbas Kiarostami.
À l'écran, une des cinq parties de cet hommage : un plan fixe sur une mer pâle, presque indistincte d'un ciel de coton. Au loin, sur le rivage, quelques chiens en groupe. Des petits rouleaux se déroulent doucement sur la plage d'opale avec un bruit régulier. Avec d'autres visiteurs, je m'assois sur les gradins et suit le mouvement paisible des vagues, captivé par la lenteur du rythme et l'immobilité de la vue à peine perturbée par le déplacement d'un chien à la périphérie de ma vision. Le temps se ralentit, la lumière semble blanchir encore, la frontière entre la plage et la mer, la mer et le ciel devenir plus indiscernable.
Et, tout d'un coup, finalement, l'ombre d'un chien attire mon regard. Il se redresse, contourne le petit groupe, sa tête toujours tournée vers l'horizon, et s'allonge dans une nouvelle position à côté de ses congénères. Deux autres sont couchés, un troisième est assis. Tous les quatres font face aux vagues.
Comme nous, ils regardent la mer.
Puis disparaissent dans la blancheur du plan, et laisse la place à une promenade cadencée d'oies et de canard sur une autre plage…
Après – ou avant, les Correspondances peuvent se parcourir dans les deux sens – la Forêt sans feuilles, cœur fabuleux et chantant de la visite, l'appel de la mer. Dans une des salles de cinéma tapissées de noir, aménagées pour l'occasion, est projeté Five long takes dedicated to Yasujiro Ozu, d'Abbas Kiarostami.
À l'écran, une des cinq parties de cet hommage : un plan fixe sur une mer pâle, presque indistincte d'un ciel de coton. Au loin, sur le rivage, quelques chiens en groupe. Des petits rouleaux se déroulent doucement sur la plage d'opale avec un bruit régulier. Avec d'autres visiteurs, je m'assois sur les gradins et suit le mouvement paisible des vagues, captivé par la lenteur du rythme et l'immobilité de la vue à peine perturbée par le déplacement d'un chien à la périphérie de ma vision. Le temps se ralentit, la lumière semble blanchir encore, la frontière entre la plage et la mer, la mer et le ciel devenir plus indiscernable.
Et, tout d'un coup, finalement, l'ombre d'un chien attire mon regard. Il se redresse, contourne le petit groupe, sa tête toujours tournée vers l'horizon, et s'allonge dans une nouvelle position à côté de ses congénères. Deux autres sont couchés, un troisième est assis. Tous les quatres font face aux vagues.
Comme nous, ils regardent la mer.
Puis disparaissent dans la blancheur du plan, et laisse la place à une promenade cadencée d'oies et de canard sur une autre plage…