Depuis le 3 octobre 2007, 374 familles « campaient » devant le « ministère de la Crise du logement », rue de la Banque, face à la Bourse de Paris. Plus des deux tiers de ces familles, vivent, parfois depuis de nombreuses années, dans des hôtels meublés. Souvent insalubres, ils peuvent coûter plusieurs milliers d’euros au mois, dont une partie est prise en charge par les services sociaux, pour des chambres minuscules, sans cuisine, où il leur est la plupart du temps interdit de recevoir. Les autres sont hébergées par des membres de leur famille et des amis ou dans des foyers.
Françaises ou immigrées avec des papiers, ces familles dont un ou plusieurs membres travaillent sont inscrites sur les listes d’attente pour un logement social depuis plusieurs années. Avec le soutien du Droit au logement (DAL), du Comité actions logement (CAL), du Comité des sans-logis, et d’autres associations, elles demandent un logement « durable ».
Vendredi 14 décembre, après les familles ont dormi dans la rue durant plus de deux mois, d’abord sous des tentes puis sous des bâches, après une demi-douzaine d’évacuation par les forces de l’ordre, les associations les soutenant ont signé un accord avec le ministère du Logement dans lequel l’État s’engage à reloger les 374 familles, « 1500 personnes dont 900 enfants » a indiqué le DAL, d’ici un an.
Le campement a été démonté dans la soirée.
(Plus de photos et détails : http://www.flickr.com/photos/isseka/)
Sites : Blog du campement Droit au logement
Libellés : Mal logés, Paris, rue de la Banque
